samedi 25 octobre 2008

Mon poids suit une courbe inversement proportionnel à celui du cours de la bourse

Mon poids suit une courbe inversement proportionnel a celui du cours de la bourse

En temps de guerre, la population, meurtrie, inquiète, affamée, diminue sa consommation. Elle peut se réfugier dans la littérature ( cf le journal d’Anne Franck ), nourriture spirituelle, afin de penser à autre chose qu’à consommer. Elle part à la cave chercher dans de vieux cartons, des ouvrages, dont , jusqu’à présent, elle se foutait comme de sa première chemise …(ah tiens elle retrouve aussi sa première chemise!)

On peut observer parallèlement un autre comportement qui consiste à consommer plus : une forme de boulimie provoquée par l’angoisse du manque. Encore faut-il pouvoir. Ben oui « Quand y’a pu, …y’a pu !) …ou encore « Pas d’bras, pas d’chocolat ! » …ah ben la mutilation en temps de guerre, … un vrai fléau !. Bref

Dans mon cas : ni l’un ni l’autre. Je suis un chef de secteur.
Mon travail consiste à vendre + que le cours du moment. En temps de crise, et celle que nous traversons « apparaît comme critique »…c ‘est PPDA qui l’a dit , ah mince vous ne regardez + le 20H00 vous non plus ?!?
(En réalité comprenons nous bien, les parachutes de nos actionnaires ne sont plus dorés mais argentés, ah ben psychologiquement, ça compte)

Donc, afin de garder un niveau de vente égal, et ,de préférence, supérieur, je dois vendre + et donc travailler + , pour compenser le manque de frénésie acheteuse de nos chers consommateurs en ces temps inquiets : « allez allez, on s’effreine un peu là ! »

Je me lève tôt, aide mes chers clients à monter des opération promotionnelles si gigantissimes qu’il va bientôt me falloir des permis de construire.
08H30, j’ai déjà fait ma journée de 8h00, j’ai une dalle à creuver les Saints : et là petite déj sandwich : croissant/saucisson/maillo trempée dans le café au lait avec sucrette ( il y a des bornes que la culpabilité ne saurait supporter, alors on s’illusionne de quelques édulcorants dé culpabilisateurs.)

Fatigué, au bord de l épuisement, je dois valider plusieurs visites, …et m’avale encore …quelques kilomètres pour arriver au point de vente suivent (fraîche et avec le sourire siou plait !) Bon pour le sourire émail diamant, faudra repasser
Ton client te fait aimablement remarquer qu’un morceau de patate maillo est resté collé sur ta joue ( 9h00 du mat, normal), tu as oublié le rinçage de bouche et n’oses plus sourire de peur que tes dents ressemblent à une carte de restaurant « avec la photo de qu’est-ce que tu vas manger ». Il te demande si tout va bien. La tête basse et le sourire niait , tu lui réponds que tout va bien ( attention une larme s’échappe du coin de ton oeil et ta boîte de prozac s’apprête à ton tomber de ta poche.)

Tu as cette impression bizarre d’être un peu déprimé, Tu es juste fatigué. Pour te réconcilier avec la vie, tu décide de t’offrir quelques douceurs, sucrées, salées, graissées, et te constitue un stock hypercalorique dans lequel tu viendras piocher dés le petit coup de mou.

2 semaines de montage d’ OP et tu as pris 5 kilos

Les temps sont durs, …paye toi un jean.

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